Auxiliaire spécialisé.e vétérinaire
- 14 nov. 2021
- 15 min de lecture
Dernière mise à jour : 7 nov. 2022
La première enquête métier de ce blog est arrivée !
Vous trouverez jusqu'à la question 7- les informations essentielles pour appréhender le métier d'ASV dans sa globalité.
Les questions 8- et suivantes correspondent à un approfondissement sur le métier et l'avis de l'ASV interrogé sur son métier.
Pour aller plus loin- correspond à des liens utiles, complémentaires à cette enquête.
N'hésitez pas à m'envoyer vos questions et vos remarques concernant cette enquête métier.

1 - Quel est l’objectif de votre métier ?
Notre métier (aux vétérinaires et aux ASV) est un métier de santé dont le but est de soigner les animaux. Mon rôle d’ASV est d’accueillir les personnes, souvent dans un état de détresse par rapport à l’état de santé de leur animal, pour les soulager moralement. Nous sommes des soutiens pour les clients. Nous sommes le lien entre le client et le vétérinaire, qui a un vocabulaire très technique.
2- Quel(s) type(s) de contrat est(sont) proposé(s) dans votre profession (temps de travail et salaire inclus) ?
Je suis actuellement en ¾ temps. En principe les asv sont à temps plein et effectuent huit heures de travail par jour. Je travaille de 08h30 à 19h00 de mon côté, avec une pause à midi. Je travaille le samedi. Dans les cliniques d’urgence, les ASV peuvent être amené(e)s à travailler le dimanche aussi et la nuit.
Les cliniques embauchent plusieurs ASV et font des roulement entre les assistant(e)s pour couvrir l’ensemble des jours de la semaine. Il me semble plus facile d’obtenir des aménagements d’horaire avec le vétérinaire et avec ses collègues que dans des structures plus rigides, comme le travail en bureau par exemple.
Je gagne entre 1700 et 1800 brut par mois en étant sur l’échelon maximum de notre convention. Il faut savoir qu’il n’y a pas d’évolution professionnelle suite à l’obtention du diplôme dans notre métier. Il n’y a que des échelons différents sur le poste d’ASV. Il y a une prime d’ancienneté également.
3- Quel(le) diplôme ou expérience est obligatoire ou conseillé(e) pour occuper le poste ?
Ma situation est particulière : j’ai exercé pendant une dizaine d’années sans avoir le diplôme car je venais d’un emploi proche auparavant (toiletteur pour animaux dans une clinique vétérinaire).
Aujourd’hui, c’est la norme d’avoir le diplôme d’ASV, c’est une sécurité pour l’employeur sur la capacité de la personne à occuper l’emploi rapidement. J’ai moi-même passé une VAE ASV (validation des acquis d’expérience)* pour sécuriser mon parcours professionnel et accéder à un meilleur salaire.
Généralement, les personnes qui souhaitent exercer ce métier sont embauchées suite à la formation. Elles font une école d’ASV et passent un diplôme comme le titre professionnel « ASV GIPSA » sur Apforme*. Il y a aussi des centres privés qui font cette formation. Dans ces formations, il y a des stages ou de l’apprentissage et les ASV sont formé(e)s sur la manière de travailler du vétérinaire chez qui ils(elles) font leur immersion en entreprise. Ensuite, s’il y a un poste disponible, ils(elles) sont embauché(e)s chez ce même vétérinaire.
Pour les ASV déjà en poste, expérimenté(e)s et non diplômé(e)s, il y a la VAE aussi, c’est important à signaler je pense. Elle aboutie au diplôme d'état d'ASV.
* A voir l'article sur la VAE ici.
* Lien vers l'organisme de formation ici.
4- Quelles sont les tâches caractéristiques de votre métier ?
Tout d’abord, il faut faire la différence entre Auxiliaire spécialisé(e) vétérinaire (ASV) et Auxiliaire vétérinaire qualifié(e) (AVQ). Je suis ASV, c'est-à-dire que je fais toutes les tâches liées à l’entretien de la clinique, l’accompagnement des clients, la préparation post et pré opératoire de l’animal et du bloc opératoire et j’assiste le vétérinaire au bloc également. Une AVQ ne s’occupe pas de tout ce qui touche au bloc opératoire (préparation et assistance).
Je suis ASV et je travaille dans une clinique vétérinaire canine et féline.
Mes tâches sont les suivantes :
l’accueil physique et téléphonique des clients.
la vente d’aliments, d’accessoires et de médicaments avec ou sans ordonnance. Je fais également du conseil en alimentation mais pas en médication, ça c’est le travail du vétérinaire.
l’administratif. C’est-à-dire, la gestion des stocks de médicaments et des aliments, créer et mettre à jour les fiches clients sur l’ordinateur, envoyer des mails et des sms pour les relances vaccins.
beaucoup d’hygiène, ça doit représenter 50% du travail. C’est l’entretien de la clinique, la désinfection du bloc opératoire avec des techniques spécifiques d’entretien en lien avec les pathologies des animaux. C’est aussi, la désinfection des instruments après les opérations.
Les plus grosses cliniques embauchent en général des sociétés de ménage pour le faire mais dans les plus petites structures c’est nous qui faisons tout. De plus, la femme de ménage ne fera pas l’entretien du bloc opératoire, mais elle fera les sols et les poussières de l’accueil et de la salle d’attente par exemple.
la contention. C’est venir en aide au vétérinaire pour immobiliser l’animal pendant qu’il l’examine en consultation.
la préparation pré et post opératoire de l’animal et du bloc opératoire. C’est la préparation de la salle d’opération et des instruments. C’est également la préparation de l’animal en le rasant et en désinfectant la zone qui va être opérée par le vétérinaire. Je fais aussi les analyses de sang de l’animal si besoin, dans notre laboratoire d’analyse. Après l’opération, c’est le nettoyage du bloc opératoire et la désinfection des instruments et du bloc. Pour l’animal, c’est le suivi de la condition de santé de l’animal et on nettoie sa cage au chenil (sang, vomi, urine). On inscrit les informations sur des fiches à destination du vétérinaire.
l’assistance au vétérinaire lors des opérations. Pendant les opérations, c’est passer les instruments au vétérinaire et vérifier la pompe pour la perfusion. On est là pour que le vétérinaire puisse opérer dans les meilleures conditions possibles.
5- Comment avez-vous été recruté(e) ?
Par candidature spontanée. Il n’y avait aucune offre à Pôle Emploi quand je suis allé voir le site. J’ai déposé mon CV auprès de tous les vétérinaires dans mon champ géographique de recherche. J’ai été rappelé car une personne partait dans les semaines qui suivaient. J’ai eu un entretien avec le vétérinaire et j’ai été recruté.
Je trouve que c’est bien de passer en clinique pour déposer son CV, car le vétérinaire peut juger de ma présentation physique, ce qui est important car je serai amené à faire de l'accueil.
De manière générale, les vétérinaires ne déposent pas d'offres sur les sites de recherche d’emploi classiques. Il y a des sites spécialisés pour le recrutement d’ASV et de vétérinaire (tapez “site spécialisé asv et vétérinaire recrutement” sur votre moteur de recherche pour les découvrir). Sinon ça passe aussi beaucoup par les formations professionnelles, ils recrutent les personnes suite au stage ou à l’apprentissage fait dans leur clinique.
6- Quels conseils donneriez-vous à un débutant dans votre métier ou à une personne qui envisagerait de le faire ?
Je dois dire d’abord qu’être ASV ce n’est pas pouponner des animaux toute la journée. C’est une idéalisation du métier que je vois chez beaucoup de nos stagiaires, mais ce n’est pas la réalité. Être ASV c’est être en lien avec des patients, des clients, surtout sur un plan psychologique. Nous sommes le tampon entre le client et le vétérinaire. Les personnes se confient beaucoup plus à nous, sur leur détresse et leurs inquiétudes. C’est très dur, quand un animal meurt par exemple. Et parfois on doit gérer des clients en colère.
Il y a aussi une grande partie de ménage dans ce métier, il ne faut pas rechigner à le faire car ça fait partie de notre fonction. Nous sommes polyvalent(e)s.
Il ne faut pas non plus négliger le fait que ce métier comporte des risques : morsures, griffures, risques d'agression de la part de clients difficiles, blessures diverses dues à la manipulation d'objet tranchants, etc.
Je leur dis aussi (aux stagiaires) que c’est un beau métier. Il y a beaucoup de valorisation de la part des clients et c’est un métier humainement riche. On a un poste important dans l’entreprise. Il faut aussi être passionné(e) par le contact humain et les animaux. Si tu as peur des chiens ou du sang par exemple, tu ne peux pas faire ce métier, ça parait logique.
Il faut enfin être fort physiquement et moralement pour faire ce métier. On soulève des chiens, on transporte des aliments entre 10 et 15 kg. On est en lien avec les clients et le vétérinaire et on doit gérer la relation des deux côtés. Il ne faut pas être trop émotif pour faire ce métier, même si moi je le suis pas mal *rire*.
7- Résumez votre métier en quelques mots.
Le métier d’ASV c’est la polyvalence, le contact humain et le soin des animaux.

Détaillons à présent les informations sur votre métier et votre avis dessus.
8- Décrivez nous la journée type d’un/e ASV.
J’arrive à la clinique avant 08h30. Avant d’ouvrir la clinique j’allume tout (lumière, ordinateur, logiciel vétérinaire) et je prépare la clinique pour l’ouverture. Je suis seul quand j’arrive et j’ai la clé de la clinique. C’est important car ça représente la confiance entre le vétérinaire et les asv. En parallèle, je me change et je mets ma tenue (blouse, pantalon).
Je vais à l’accueil et j’ouvre la clinique. Si on a des clients, je les accueille, je vérifie s'ils ont rendez-vous, leurs coordonnées et je les laisse patienter dans la salle d'attente. Je récupère en amont le carnet de santé et je vais prévenir le vétérinaire. Si c'est un client pour un achat, je prends son nom, j'ouvre sa fiche et je le conseille sur la vente. Je peux aussi simplement renseigner les personnes sur leurs demandes et positionner un rendez-vous. S’il n’y a pas de client, je vérifie la comptabilité de la veille sur l’ordinateur.
Les rendez-vous se font toutes les demi-heures, c'est donc à ce rythme que l'on fait de l'accueil au minimum. On crée ou on met à jour les fiches clients avec eux. Si le vétérinaire a besoin de nous, on fait de la contention. Entre chaque demande du client ou du vétérinaire, on fait des tâches annexes en lien avec la tenue de la clinique : préparation des commandes à effectuer, réception, étiquetage, mise en rayon, entretien des locaux, préparation des relances vaccins sur l’ordinateur, par exemple. Quand la matinée est passée, je ferme la clinique entre midi et deux et je fais le ménage des sols avant de prendre ma pause déjeuner.
L’après-midi je rouvre la clinique. Je fais le ménage dans la salle de consultation (étagères des médicaments, bureau du vétérinaire, la paillasse du vétérinaire, etc.). Puis, à trois heures, les consultations reprennent et je recommence comme le matin. Le soir, je ferme la clinique et j'éteins tout. Cette description, c’est quand il n’y a pas de chirurgie prévue. C’est difficile de décrire une journée type dans ce métier, cela dépend surtout des actes vétérinaires prévus et des urgences.
Quand il y a des chirurgies, je fais la même chose que d’habitude dans un premier temps : l’accueil du client et l’aide au vétérinaire. Je fais également des tâches en plus, comme préparer le bloc opératoire, les analyses de sang, la mise au chenil de l’animal. Une fois endormi par le vétérinaire, je prépare l’animal (raser, désinfecter), je le transporte en salle d’opération, je branche la pompe à perfusion. Pendant l'opération, je le surveille avec le vétérinaire si besoin. Une fois l’opération faite, je nettoie le bloc opératoire, je désinfecte les instruments et les stérilise. Je surveille ensuite l’animal (sang, vomi, urine, pompe à perfusion) toutes les demi-heures. J’inscris aussi les informations sur des fiches à destination du vétérinaire et pour compléter le fichier client par la suite. Les opérations se font toujours le matin, car l’après-midi est destiné à la surveillance du réveil de l’animal.
9- Dans quelle(s) type(s) de structure travaille un(e) ASV ? Pouvez-vous décrire le fonctionnement de la vôtre ?
Je travaille dans une clinique vétérinaire féline et canine. Il existe plusieurs types de clinique, certaines spécialisées et d’autres généralistes en fonction du vétérinaire qui la tient. Pour nous (les ASV) il est possible de se spécialiser dans un type d’animal suite à la formation d’ASV. Par exemple les NAC (nouveaux animaux de compagnie), les équidés, les animaux de rapports (vaches, porcs), etc. Plusieurs formations sont possibles.
Il existe différentes structures comme les hôpitaux vétérinaires, les cliniques vétérinaires et les cabinets vétérinaires. L'appellation de la structure dépend de ce qu’il est possible de faire à l’intérieur et de la taille de l’effectif. Nous, à la clinique, on peut faire des radios, des analyses médicales et des échographies par exemple. On a le matériel pour effectuer tous ces examens.
Nous sommes trois à y travailler, un vétérinaire et deux assistantes. Le travail de l’ASV va également changer selon la taille de la structure. Plus l'effectif est conséquent, plus notre métier sera spécialisé dans une tâche. J’ai connu des ASV qui ne faisaient que du bloc ou de l’accueil par exemple.
Jusqu’à aujourd’hui, il y avait beaucoup de petites cliniques. Cependant, on constate une diminution du nombre de vétérinaires, par manque de place dans les écoles vétérinaires. De ce fait, les petites cliniques se rassemblent pour former des groupements et les pratiques et les produits sont uniformisés. Les petites cliniques peuvent disparaître à terme à mon avis.
10- Quel est votre système de hiérarchie et votre rapport avec elle ?
Il y a le vétérinaire qui est notre supérieur hiérarchique direct. Ensuite il y a souvent plusieurs ASV et il peut y avoir des stagiaires sous la responsabilité du vétérinaire et qui restent souvent avec nous.
Les vétérinaires ont tous une manière qui leur est propre de travailler. Ils indiquent aux ASV ce qu’ils souhaitent en termes de préparation d’animaux et d’assistance au bloc et la direction qu’ils veulent donner à la clinique. Le vétérinaire a un rôle de surveillant, il nous reprend s’il constate des erreurs ou si les consignes évoluent. Il nous forme à sa façon de travailler. Et logiquement, à partir du moment où on connaît sa façon de travailler, on a plus beaucoup de liens de supériorité. Il nous demande et nous on fait le travail de nous même. Nous sommes très autonomes dans notre travail, et on doit prendre des initiatives dans la gestion de la clientèle et des stocks par exemple.
Je pense qu’il doit y avoir une complicité avec le vétérinaire pour travailler sereinement. La confiance est mutuelle notamment car c’est nous qui avons les clés de la clinique, qui faisons les analyses sanguines ou qui gérons les stocks de la clinique.
Il est aussi important d’avoir des ASV aux compétences complémentaires, car c’est un métier polyvalent et chacun(e) a ses préférences sur les tâches.
11- Comment fonctionne le réseau professionnel dans votre métier ?
Les recrutements se font beaucoup en interne. Il y a du bouche à oreille entre les vétérinaires et les assistantes qui se rencontrent lors de séminaires ou de congrès. Les discussions portent sur les postes de remplaçants ou les places vacantes dans les cliniques par exemple. Les vétérinaires recommandent les ASV. Il y a également le réseau des centrales d’achats : nous recevons dans nos colis de nourritures ou de médicaments un courrier qui reprend toutes les annonces de recherche d’emploi dans notre métier. C’est un système interne pour le recrutement.
En dehors des systèmes internes, il y a les candidatures spontanées et les formations avec stages ou en apprentissage qui marchent bien aussi. Comme j’en parlais plus tôt, il y a des sites spécialisés dans le recrutement de vétérinaires et d’ASV, mais je ne suis encore jamais passé par ce canal. Ni en tant que candidat, ni en tant que recruteur, car j’ai participé au recrutement de plusieurs stagiaires dans mes anciennes cliniques.
Certaines cliniques possèdent également leur page Facebook ou leur site internet, ça peut être un moyen de rentrer en contact.
12- Quel(s) avantage(s) avez-vous en plus de votre salaire ?
J’ai la mutuelle d’entreprise*, mais je crois que c’est obligatoire partout maintenant. J’ai également des bons d’achat avec certains des laboratoires avec lesquels on travaille. Enfin, j’ai des remises sur les aliments, les médicaments, les consultations et la chirurgie, chez plusieurs vétérinaires. C’est utile quand on a soit même un ou plusieurs animaux. Je crois qu’il n’y a pas tous les vétérinaires qui proposent ces avantages cependant, il faut se renseigner.
* Les obligations liées à la mutuelle d'entreprise ici.

13- Avez-vous des comparaisons à faire avec vos expérience(s) passée(s) dans ce même métier ?
J’ai en majorité travaillé dans des petites cliniques lors de mes expériences professionnelles. Une structure dans laquelle je travaillais a commencé à rentrer dans un groupement lorsque je suis partie d’ailleurs. Je trouve l’ambiance des petites structures plus familiale, et la relation avec les clients plus intéressante. Dans les grandes structures, on est moins polyvalent et ça ne me convenait pas. Il faut aussi s’adapter aux caractères de plusieurs vétérinaires, à plusieurs manières de travailler et des demandes qui peuvent être opposées les unes des autres. De mon côté, le travail a été plus administratif et lié à l’entretien des locaux. Je n’étais pratiquement plus au bloc car les vétérinaires s'entraidaient dans cette tâche. L’interaction avec les clients était également déconseillée et le discours des ASV est plus codifié et uniformisé. Dans les petites cliniques, on connaît mieux les clients, on discute de tout et de rien pendant le temps d’attente, et j’aime bien discuter *rire*. La position géographique de la clinique influe sur le type de clientèle et d’animal également, c’est important de se renseigner en amont pour ne pas avoir de surprise.
14- Que pensez-vous de l'articulation vie professionnelle et vie personnelle dans ce métier ?
C’est compliqué. C’est assez stressant, on peut ramener le stress des clients à la maison. On peut avoir une fatigue morale et physique. Avec les années moins car on apprend à lâcher prise, mais au début c’est assez stressant. Il y a beaucoup d'émotions qui se passent dans la clinique. Les gens sont très attachés aux animaux et nous on prend toute leurs angoisses liées à leurs états de santé. C’était dur pour moi au début de séparer les deux sphères.
Pour les horaires, je trouve que ça s’adapte assez bien à la vie de famille. On peut facilement combiner vie pro et perso, si on s’entend bien avec le vétérinaire. C’est assez facile de demander au patron dans les petites structures pour des adaptations ponctuelles ou de s’arranger avec les collègues pour les jours et les heures travaillés.
15- Quelles compétences sont essentielles pour exercer votre métier ?
Avant tout, il faut être consciencieux et rigoureux dans son travail. C’est un métier qui demande d’être attentif à la demande des clients pour la retranscrire au mieux au vétérinaire. Il faut savoir poser les bonnes questions pour que le vétérinaire puisse apporter une réponse juste aux clients. Cela suppose également d’être à l’écoute des clients.
Comme nous sommes une grande partie du temps à l’accueil, je pense qu’il faut être avenant, aimable et souriant, car on accueille des personnes souvent stressées et c’est notre travail de les apaiser. Cela suppose également une empathie de notre part, pour comprendre l’anxiété et la détresse du client et l’accompagner au mieux dans ces moments compliqués.
Enfin, il faut être patient. Certaines personnes peuvent être dures dans leurs paroles, en colère ou déboussolées. Cela peut être compliqué de comprendre ou de faire comprendre quelque chose au client dans ces moments là.
16- Quelle(s) est(sont) la(les) caractéristiques que vous appréciez le plus dans votre métier ?
Le contact avec les clients car je parle beaucoup avec les gens. On a une très grande reconnaissance de la part des clients, ils viennent stressés avec un problème et quand on parvient à le résoudre, il nous remercie grandement. On est soulagé avec eux quand ça se passe bien.
17- Quelle(s) est(sont) la(les) caractéristique(s) que vous appréciez le moins dans votre métier ?
Le stress des clients et leur mécontentement certaines fois, c’est difficile à gérer et c’est fatiguant moralement. Je gère aussi difficilement les émotions dues aux euthanasies, par rapport à l’empathie que j’ai avec les gens. Cela me fait de la peine pour eux.

Je vous montre la fiche Rome correspondant à votre métier (code A1501) ici.
18- Quel est votre avis sur cette fiche Rome ?
Sur les compétences théoriques.
C’est vrai que j’en ai pas trop parlé, mais il y a beaucoup de connaissances théoriques à avoir. On apprend tout ça lors de la formation ASV, c’est très important à connaître. Il y a
les connaissances sur les races d’animaux, les fragilités et pathologies liées à chaque race. Cela sert à comprendre les demandes des clients, à expliquer les maladies et les vaccins pour protéger leurs animaux. Il faut aussi connaître la biologie des animaux et leur anatomie pour comprendre la demande des clients et leur répondre. Si le client te dit que son chat a un problème au sternum et que tu ne sais pas où ça se trouve, ça ne fait pas très professionnel.
Sur les logiciels spécifiques.
Je vous donne la liste des logiciels spécifiques que je connais : Vetocom, Bourgelat, GM Vet. Il doit y en avoir d'autres je pense, il faut vérifier sur internet. Tous les établissements n’utilisent pas le même, il faut s’adapter au logiciel utilisé par la structure à notre arrivée.
Sur la mobilité professionnelle.
Je pense que là où il y a un vétérinaire, il peut y avoir un poste d’ASV à prendre. Dans les parcs animaliers, on parle plutôt de soigneur. Le métier de soigneur est proche de celui d’ASV, par contre il n’y a pas de vente de médicaments et d’aliments. Et moi, je n’ai pas la connaissance des animaux des parcs animaliers. Il me faudrait une formation spécifique pour faire ce métier.
Les seules reconversions qu’on peut faire sans diplôme c’est celle orientée vers le médical. Un(e) secrétaire médical(e) peut postuler pour être secrétaire médical(e) chez un vétérinaire dans une grande structure qui spécialise beaucoup les postes. Mais ce(cette) secrétaire ne pourra s’occuper de la préparation pré et post opératoire sans formation car la formation sert à être polyvalent. Un(e) analyste de laboratoire peut faire ce poste aussi chez un vétérinaire en se spécialisant dans ce domaine. Néanmoins c’est très rare et il faut être dans une grande structure (type hôpital).
Ces métiers englobent des idées qui nous rassemblent comme, si on aime les animaux, on peut faire ASV ou toiletteur(se) et, si on aime le contact avec les personnes, on peut faire ASV ou secrétaire médico-social. Si on aime le médical, on peut être ASV ou assistant(e) médical(e). Mais c’est dur de passer de l’un à l’autre quand on est déjà en poste sur un métier. J’ai l’impression que cette partie s’adresse à des personnes qui cherchent leur orientation professionnelle sans être dans le métier plutôt.
Conclusion sur la fiche.
La fiche métier je la trouve très bien, jusqu’à la mobilité professionnelle. Je ne pense pas qu’on puisse être éleveur(se) ou assistant(e) médico-technique en ayant le diplôme d’ASV. Il faudra repasser un diplôme dans tous les cas.
19- Un dernier commentaire sur votre métier ?
Je trouve que je suis un peu négatif sur le métier, c’est parce que je ne veux pas que les gens se fassent une fausse idée et l’idéalisent. Mais c’est un métier de passion quand même, on aime être utile aux gens, les accompagner. C’est un très beau métier, j’aime être au contact des animaux, j’aime l’interaction avec les gens et la reconnaissance qu’ils m’apportent. Voir les personnes qui viennent stressés et qui repartent contentes, c’est beau, on est soulagé avec eux. C'est un métier parfois difficile mais très valorisant par bien des aspects.
Merci pour votre participation !

Pour aller plus loin…
Articles sur le sujet :
- Présentation du métier d'ASV sur Wamiz ici.
- Présentation du métier d'ASV sur Orientation Région Sud ici.
Vidéos sur le sujet :
- Test métier ASV par Maintenant j'aime le lundi ici.
- Présentation détaillée du métier d'ASV par Delphine entre chiens et chats ici.
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